je sais pas quoi penser, j’suis perdu, j’mélange mes cartes. j’en tire trois, passé-présent-future.
le passé tourne, -l’arcane sans nom. On l’appel pas, de peur d’la réveiller, elle et sa faucheuse. -L’arcane sans nom, aujourd’hui elle dit: la chose achève. pour hier elle dirait: elle est achevée. pour moi elle veut dire: l’homme veut naître. le gars doit crever, la mère doit tomber, le gars doit se voir ailleurs, que dans l’regard de la femme. -l’arcane sans nom je la préfère dans le passé, que de pas savoir quand. -la mort c’est parce qu’on l’ignore, qu’elle nous attend. c’est qu’on la voit devant, qu’on regarde en arrière.
mais là c’est fini. j’tourne le présent, -la roue de fortune. la chance qui vient et qui part, mon grand père disait, la chance est comme le p’tit change, y’en a jamais assez pour en vivre. Mais j’m’écarte, la carte n’a rien à voir avec l’argent. “le vent tourne, il faut vivre”- disait Miyazaki, Il faut vivre, les hauts comme les bas. Aujourd’hui j’ai manqué l’avion. j’ai manqué l’été, j’vais devoir rester ici, demain j’pars en bus, à montréal, à toronto, je sais pas trop, partout sauf ici. -la roue de fortune, la carte qu’on voit mieux d’en haut, avec le recul d’un avion. De proche, on sait pas. Elle va où- la roue? Et moi, ça m’prendra combien de tour, avant de me rappeler, qu’à chaque fois, elle revient, là où elle a commencé. Mais comme dans les bons films, il faut voir la fin, pour comprendre le début. alors j’pars loin, pour savoir d’où j’viens.
Le soleil se lève à l’est. et mon futur tourne à l’Etoile. -L’Etoile, la merveille. celle que j’imagine, quand je peins l’amour. Comment l’expliquer? Arrivé à Kuala Lumpur, j’ai demandé une crème glacée. Dans un pot, il y avait deux crèmes, et le cornet à côté. J’ai cassé le cornet en deux, un proverbe chinois est tombé. “become what you are” si elle parlait, je crois qu’elle dirait ça-l’Étoile. j’ignore si elle a besoin de parler. sa beauté n’a pas d’habit. et moi, je pars bien loin pour en porter moins. Je crois l’avoir vu, l’Étoile. Elle parle comme la Lune et vis avec le Soleil. Elle habite dans une cabane entre les pins et les papillons. Je l’ai vu et depuis j’en suis amoureux. Elle passe son temps à s’émerveiller. Je passe le miens à l’imaginer. Si mon avenir est avec l’Étoile, alors mon présent peut monter et descendre, je peux attendre. J’ai lu quelque part, qu’une fois dans l’eau courante, si la force nous manque, il faut cesser de se battre, et se laisser flotter. Sur le dos. Dos à l’eau. l’Étoile serait d’accord. Mais, je continue de croire que si j’arrête d’avancer, Elle tire à sa fin.
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