Un couloir étroit. Au bout, une porte massive. Une poignée en or, elle se tourne d’elle-même. Ils m’attendaient.
La salle est gigantesque. Ils se retournent vers moi. Je ne reconnais personne. Ce ne sont que des poussières humaines. Les lumières s’éteignent.
Debout sur scène - l’Enfant Il porte un tuxedo sur-mesure, et des souliers trop grands. Le projecteur l’expose, lui et son ombre.
Par une magie qui m’échappe, l’Enfant reste au centre, alors que l’Ombre se déplace, derrière et devant. La voilà qui lève son chapeau, alors que l’enfant n’en porte pas. La voici qui sors une pipe et l’allume.
L’enfant ouvre la bouche, et en sort un nuage de fumée. Un message se dessine: symphonie numero 1 : l’harmonie du chaos
Lumière. L’ombre s’est envolée. Une chorale fantome, pose le drame de fond. Une voix grave bondit, de haut en bas. Et tout à coup, Tour à tour, les guitares s’engueulent, les pianos s’en larme, les tambours s’en tape, et les flutes s’enfuient.
Tout le monde s’y met. Chacun joue pour soi et pourtant, le bonhomme est Roi. Comprenez-ceci, quand la routine est à la discorde, les disputes sont monotone, et la survie devient mélodie.
Les pièces s’enchaînent comme des valses Les acteurs jouent leur rôle, tantôt jouer par d’autres. Ils s’alternent pour se retrouver, encore et encore, au bout du même corridor, Et voilà! L’enfant s’est donné la mort.
Et subitement, j’en reviens à moi, dans mon corps. Je m’étais complètement oublié. La mort me rappelle que je l’ai déjà vu. combien de fois déjà, ai-je assister à ce spectacle incessant? Étrange. Le silence. L’entracte peut-être? C’est bien ça. Le silence. Les rires maladroits. Le silence est bruyant. Surtout quand on l’étouffe.
Lumière. Une ballerine. Elle forme une ligne droite, immobile. Bonjour, c’est la première fois qu’on se voit? Grande, vêtue de noir… j’en perds le reste. Puis, avec force et délicatesse, elle se déplace, sur la pointe du pied. Son seul pied. Rideaux
Je la veux..
Je descend les estrades vers les coulisses. Elle se dirige en direction la sortie de secours. Me voilà à ses trousses. En poussant la porte, elle sonne l’alarme. Tous se retournent vers moi, mais j’poursuis ma course. J’entend ma mère qui gueule de l’au delà: L’ALARME, FERME TON ALARME.
Fuck. 6:30.
FIN DU CHAPITRE DEUX