J’ai marché longtemps, longtemps, j’ai marché. Et me voilà, à nouveau, au même endroit. Au bout du long corridor, qui donne sur deux portes. Le médiocre ou la merveille, deux femmes qui portent pourtant, les mêmes boucles d’oreilles. Comment choisir, entre la porte qui radote, et celle qui donne sur le vide. Déjà, c’est embêtant. Mais j’le répète, les deux femmes, portent le même enfant. Et si seulement, si c’était à propos des femmes, ce serait amusant. Divertissant. Ce serait dans mes habitudes, mais ce ne l’est pas. Ceci est une histoire à savoir, laquelle des porte donne sur moi-même. L’ancien ou celui que j’deviens, car mon nom est écrit quelque part, derrière une porte qui nous sépare. Je médite un instant, et somnolant, j’imagine ouvrir la porte.. qui donne sur une petite chambre. Une lampe ancienne à gauche, Une étagère vide à droite, et en plein centre, sur le lit, elle me regarde - une inconnu. Elle est mystérieuse, et peu vêtue. Jarretelles aux jambes, et livre à la main. Et une fois de plus, je rêve d’une femme-aventure, alors que la mienne, est couchée dans mes couverture. Depuis toujours, J’attends une femme-réponse, pour me donner la raison. Il ne faut pas m’en vouloir, je cherche la bonne porte. Mais comment savoir, comment distinguer, le déni et l’espoir, le confort et l’engagement, le rêve et l’échappatoire, comment départager l’égo et l’intuition.
Car côte à côte, ce sont des frères. et j’le répète, les deux femmes, portent le même habit. Pareillement. Pareillement. Disent-elles. Je prends quelques pas de recul, et je l’aperçois. pour la première fois -la fenêtre. Te rends tu compte? Tout ce temps-là, il y avait une fenêtre. La fenêtre donne sur le jardin. Le jardin est couvert par le Dragon, Le Dragon porte la couleur de l’herbe, et l’herbe porte le Dragon. Le Dragon et moi, On se regarde longuement, comme si tout était, parfaitement normal.
Je parle en premier.
Qu’est-ce que tu fais ici?
Il reste immobile, mais d’une voix profonde, comme venant du fond d’une cave, il me répond. Je ne suis pas fou, rassurez-vous. Elle est là cette voix, dans ma tête, mais elle est là cette voix.
Je suis ici pour une raison.
Pour quelle raison? Que veux-tu?
À toi de me le dire. Que veux-tu, humain?
Je réfléchis stratégiquement, et puis, fier de mon idée, je lui partage:
Je veux ton trésor.
Bien. Et que m’offres-tu en retour, humain?
Je n’hésite pas
Absolument tout. Je t’offre n’importe quoi. Ma femme, mes enfants et mon âme, prends c’que tu veux.
Très bien. ainsi, soit-il.
La fenêtre disparaît instantanément (le dragon aussi, évidemment) Je me retourne, Je ne vois qu’une seule porte. Une porte massive, une poignée en or, elle tourne d’elle-même, je m’avance….
Fin de la scène
Chapitre 2: la chambre d’Okrad.
Un corridor étroit. Au bout, une porte massive. Une poignée en or, elle se tourne d’elle-même. Ils m’attendaient…..
la chambre d’Okrad